1. |
L'emprise
03:37
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L’humanité a ce quelque chose de malsain, ce besoin fréquent d’une emprise néfaste sur l’autre. On nous le martèle en tout lieu, dans une fausse bienveillance qui nous fait perdre la raison : école, travail, loisirs…
Jusque dans les lieux dits d’engagement, tout est possible pour arriver à ses fins.
Même détruire.
Il est difficile d’avoir conscience, soi-même, de créer ou d’être sous l’emprise de quelqu’un, de quelques uns, de quelque chose.
Laissons les heures brûlées
Laissons les pleurs volés
L’inconscience, l’errance
Laissons les heures brûlées
Laissons leurs pleurs volés
Pleines de souffrance, d’errance
Laissons les heures brûler
Laissons leurs pleurs brûler
Souffrance, rance.
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2. |
La séduction
03:42
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Dans le regard de celui qui séduit, l’autre se sent vivant, important. Par cet acte de fascination il attire sa proie, montre tout son amour. Et cache au fond de ses yeux la ferveur de l’emprise.
La joie de la plénitude : qu’y a t-il de plus beau que de se sentir exister ? S’appuyant sur sa force si féconde, la peur se détourne et s’oublie. Voulant continuer de dépasser les limites de ce monde, on se heurte à une haine puissante, inconsciente.
À se construire avec l’autre, on finit par y être enchaîné, on se heurte à une haine puissante, inconsciente.
Fuir, sortir, se retrouver, s’échapper, sans se sentir coupable, se sentir capable, réexister, revivre.
Retrouver le corps qui nous a été pris, redécouvrir ses propres émotions, ses émois. Reprendre le contrôle de nos maux.
S’ouvrir au monde, grâce aux autres. Se rendre compte que c’est impossible : il a pris en main toutes les issues.
Fuir là où il n’a pas d’emprise. On se heurte à une haine puissante à se construire avec l’autre.
On se heurte à une haine puissante, inconsciente.
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3. |
Le mépris
04:13
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J’ai jugé à m’en trahir, à trahir ce que je pensais bon. L’autre, par sa capacité à faire sens, il ne pouvait qu’aimer.
Mais on me disait de me cacher, de fuir ceux qui pouvaient me blesser, comme si cette existence leur était vouée et qu’ils étaient la preuve que l’humanité était perdue.
Alors je les haïssait sans les connaître, sans leur parler. Jute pour ce qu’ils étaient et ce qu’on pouvait en deviner.
Dans le flou de l’instant, j’étais perdue. J’ai appris à les haïr mais mon cœur, lui, me disait que rien ne m’empêchait de les écouter.
J’ai cherché des réponses, des causes à cette violence, à mieux comprendre, à m’écouter. J’ai brisé la parole habituelle, questionné, tourmenté, creusé, dénoncé. J’ai laissé la parole s’essouffler, creusé les raisons. Ne plus y croire. Ne plus y croire.
Pris conscience de mes erreurs, la violence de leurs images. Aveuglée.
La violence du mépris, perdue dans les tourments de la différence. Aveuglée par la peine, j’ai jugé à m’en trahir, ne plus y croire.
Aveuglée par la peine, j’ai laissé paraître.
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4. |
L'éveil
03:42
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Sans nous juger,
« Inexister »,
Mis à l’écart
Sans égal.
J’ai toujours cru être en dehors de ces vies, de ces rêves, de ces rouages, comme d’un autre monde.
Nos quotidiens ne se ressemblent pas, nos évasions ne se s’essoufflent pas, nous avons l’impression d’être seuls, incompris, jugés, dénigrés.
Comme une fourmilière prête à être écrasée. À l’écart comme pour ne pas nous voir. Mais mes rêves sont les vôtre, il sont humains, généreux, sensibles.
Comme une fourmilière prête à être écrasée. À l’écart comme pour ne pas nous voir.
Vous pensiez que ce monde n’était pas fait pour moi, que je ne le comprendrai pas, vous avez créé des codes, des mœurs, vous avez fait l’éloge d’un savoir en dénigrant les nôtres.
Vous vouliez ruiner tout espoir et régner en maîtres. Mais nous prenons les failles, nous renversons vos cadres.
Échangeons nos savoirs populaires. Nous prenons une autre hauteur : celle de l’âme. Et nous vivons, nous vibrons. Car notre force, c’est la beauté de nos âmes : inépuisables, précieuses, sans failles. La beauté de nos âmes.
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Deux Pieds Deux Dents Poitiers, France
Label DIY PunkRock / HxC - Label / Distro / Concerts
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